Lundi7 décembre à 16h00 Développant actuellement, sous la forme de « l’atlas », une recherche tournant autour des rapports entre cinéma et poésie dans un contexte politique, Frank Smith
L'Éternité Arthur Rimbaud Mai 1872 Elle est retrouvée. Quoi? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil. Ame sentinelle, Murmurons l'aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu. Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon. Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s'exhale Sans qu'on dise enfin. Là pas d'espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr. Elle est retrouvée. Quoi ? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil.
Cest la mer allée Avec le soleil. " (Arthur Rimbaud) photographie : Thomas Devard" L'éternité. C'est la mer allée Avec le soleil. " (Arthur Rimbaud) photographie : Thomas Devard. Facebook. Adresse e-mail ou téléphone: Mot de passe: Informations de compte oubliées ? S’inscrire. Voir plus de contenu de Béatrice Seror Thérapie psychocorporelle Aide par le Toucher sur
En plus d’offrir une variété d’attractions en centre ville, Porto est bordée par l’Océan Atlantique, et un littoral rocheux qui fait le plus grand bonheur des touristes. A quelques minutes en transport, ou un peu plus loin, voici mon top 5 des meilleurs plages de Porto et des Porto sommaire de l’articleLa plage de CarneiroLa plage de MiramarLa plage de MatosinhosLa plage d’AgudelaLa plage de EspinhoN°1 la plage de CarneiroLe phare de la plage de CarneiroLa plus proche, mais aussi la plus singulière, la plage du Carneiro se trouve à l’estuaire du fleuve du Douro. Une grande digue part de la plage et s’enfonce dans l’océan jusqu’au Phare du Molhe do Douro » que l’on peut rejoindre à à la Mer tout de même, vous avez beaucoup de chance de revenir mouillés de cette expédition, puisque les vagues se jettent avec force sur la à côté, vous pouvez poser votre serviette sur la plage et faire trempette dans l’eau, bien qu’en plein coeur de la ville, les plages sont propres, il n’y a pas de risques pour la baignade. Vous pouvez aller plus loin sur le littoral de la Foz, jusqu’à la plage du Molhe. Vous trouverez de nombreux bar et restaurants en bord de mer pour vous se rendre à la plage de Carneiro?Depuis le centre ville, prendre le bus 500 en partant de la Place de la Liberté en direction de Matosinhos. Ensuite il faut sortir à l’arrêt Senhora da Luz. Le trajet prend environ 20 La plage de MiramarLa plage de Miramar et sa chapelle sur le sableSituée à Vila Nova de Gaia, la plage de Miramar est surtout connue pour la chapelle du Senhor da Pedra, datant de 1686, située sur un rocher en bordure du grande étendue de sable vous attend pour étendre votre serviette ! Je vous conseille de prendre un paravent avec vous, quelque soit la plage, il y aura toujours beaucoup de vent dans la région, mieux vaut partir vous avez une petite faim, le littoral est rempli de guinguettes et restaurants à prix abordables, vous avez l’embarras du choix. Pour les plus aventureux, de nombreuses randonnées et promenades partent de la se rendre à la plage de Miramar?Depuis Porto il faut prendre le train, soit depuis la Gare de la Campanhã, soit depuis la Gare de São Bento, en direction d’Ovar. Il faut ensuite sortir à l’arrêt Miramar, puis marcher cinq minutes jusqu’à la photo Gail AguiarN°3 La plage de MatosinhosLe spot des surfers, la plage de MatosinhosAu nord des plages de la Foz de Douro, la ville de Matosinhos offre deux grandes étendues de sable aux habitants de la ville, la plage de Matosinhos Sul et la plage de Leça da pour les surfeurs, la ville attire aussi les amateurs de poisson frais et de fruits de mer, puisqu’on y trouve les meilleurs restaurants spécialisés dans la région, tout au long de l’avenue principale de la ville, parallèle au bord de les écolos, vous pouvez vous joindre aux groupes de bénévoles qui nettoient la plage le dimanche, il suffit d’avoir des gants et un sac en plastique !Comment se rendre à la plage de Matosinhos?Depuis le centre de Porto, vous pouvez prendre le métro et aller jusqu’à l’arrêt Matosinhos Sul en prenant la ligne bleue. Il est aussi possible de prendre le bus 500 depuis la Place de la Liberté et de vous arrêter au La plage d’Agudela, LavraLes dunes de la plage d’AgudelaLa plage d’Agudela, un peu plus loin de la ville, vaut tout de même le déplacement. C’est la plage favorite des habitants de d’autres aux alentours, elle est majoritairement constituée de dunes, traversée par de nombreuses passerelles en bois. Caractéristique de la Costa Verde, la plage est immense et frappée par les grosses vagues de l’Océan Atlantique. Une plage extrêmement bien aménagée et l’endroit idéal pour passer une journée reposante loin de la se rendre à la plage d’Agudela?Il faut s’y rendre en voiture ou en taxi / Uber. La plage se situe à 25 minutes en voiture du centre de Porto. Les taxis, qui ont toujours un compteur, pratiquent des tarifs relativement bas à La plage de EspinhoLa plage d’Espinho et son CasinoLa petite dernière pour la route, combine plage agréable et casino pour finir la soirée ! Pour ceux qui préfèrent les plages plus urbanisées, Espinho est la plus grande station balnéaire de la Costa Verde et ne manque pas de mouvement avec le va et vient des bateaux typiques de pêche, les Barco do Mar ». Mais la plage d’Espinho offre aussi de beaux paysages, typiques de la Costa Verde, grandes étendues de sable, dunes et mer extrêmement le bord de la plage vous trouverez de nombreux bars et restaurants qui restent ouverts jusque tard dans la nuit ! Idéal pour une escapade de deux jours en sortant de la ville de se rendre à Espinho?Vous pouvez vous y rendre en train depuis la station de la Campanhã ou la station de São Bento. Prenez le train en direction de Aveiro et arrêtez vous à l’arrêt Espinho. Ce trajet est compris dans la Porto Card. Que faire à Porto en 1 jour, en 2 jours, en 3 jours, en 5 jours, en une semaine ?Quelque soit la durée de votre séjour, je vous invite à télécharger mon guide spécial est gratuit et se présente sous format devez simplement m'indiquer ci-dessous à quelle adresse email vous voulez le recevoir. EDIT vous n'arrivez pas à inscrire votre email ? Répondez au quizz tout en haut de cet article et vous pourrez inscrire votre email pour recevoir le guide spécial Porto !

Leblanc représentant la paix et le bleu, la couleur du paradis. C’est à Sidi Bou Saïd que mon cœur a fait trois tours. Subjuguée devant la beauté de la vue en train de déguster un des meilleurs cafés latté du monde, j’étais assise-là. Au cœur du quotidien de ses tunisiens qui nous entouraient. Un moment à jamais gravé en moi.

François Deguelt en 2006, lors de la première tournée Age tendre et têtes de bois». © YVES SALVAT/LE PROGRES/PHOTOPQR/MAXPPP 23/01/2014 à 2118, Mis à jour le 23/01/2014 à 2212 Le chanteur de l’inoubliable Le Ciel, le Soleil et la Mer», s’est éteint. Il était de ces interprètes signent toute une époque d’une seule chanson. François Deguelt, auteur de l’inoubliable Le Ciel, le Soleil et la Mer», s’est éteint. Selon Le Parisien» qui a révélé la nouvelle, le chanteur est décédé mercredi d’une longue maladie. Il avait 81 Louis Deghelt en Charente, le chanteur était monté à Paris au début des années 1950. Venu pour ses études de philo la journée, le jeune François Deguelt se produisait dans des cabarets le soir. Selon la légende, c’est Henri Salvador et Félix Leclerc qui le repèrent, et le convainquent d’abandonner ses livres. La suite après cette publicité Dès 1952-1953, il écrit ses premiers morceaux et connaît ses premiers succès - Coquette» et Vie quotidienne». Après une carrière montante dans les années 50 et deux années dans l’armée, François Deguelt revient à l’Eurovision en 1960. Représentant de la principauté de Monaco, il finit troisième, puis second en 1962. Cette même année, il fait un passage au cinéma dans L'assassin viendra ce soir» de Jean Maley. La suite après cette publicité Le Ciel, le Soleil et la Mer» est un succès, François Deguelt vit son heure de gloireEn 1965, il songe à mettre un terme à sa carrière de chanteur, quand il écrit un jour de pluie trois mots qui marqueront sa vie. Un air lui trotte en tête, sur lequel il pose son bout de rêve Le Ciel, le Soleil et la Mer». Le morceau est un immense succès. La chanson restera un classique de la musique populaire Deguelt vit son heure de gloire. Il est marié à la belle et fameuse comédienne Dora Doll. Il retentera le coup pour surfer sur ce succès avec Paris, c'est trop loin de la mer» en 1966. Il connaît un dernier tube en 1968 avec le Bal de la marine ». Au début des années 1970, son divorce le touche profondément et aura, en quelque sorte, raison de sa carrière. La suite après cette publicité La suite après cette publicité Passionné par la mer qu’il chantait, il s’est acheté un bateau pour prendre le large. Il a longtemps vécu sur sa péniche, tout en continuant à écrire des chansons pour le plaisir. François Deguelt fera son retour à la scène en 2006, lors de la première tournée Age tendre et têtes de bois». François Deguelt continua par la suite de faire son métier de chansonnier en amateur, comme il l’a toujours Deguelt raconte sa carrière Son grand tube, Le Ciel, le Soleil et la Mer»Fr. Deguelt Le Ciel Le Soleil La Mer par paradixman Contenus sponsorisés
RestaurantsO Soleil Saint-Raphaël. Découvrez la carte du menu, le numéro de téléphone, les avis clients (100), l'adresse, les horaires d'ouverture et les photos du restaurants.
mardi 25 janvier 2011 "Elle est retrouvée. Quoi? L'Eternité. C'est la mer allée avec le soleil." Publié par patricia à 0845 Aucun commentaire Enregistrer un commentaire Article plus récent Article plus ancien Accueil Inscription à Publier les commentaires Atom Lesoleil n’est pas une planète! C’est une étoile. C’est d’ailleurs l’étoile la plus proche de la Terre ; « seulement » 150 millions de kilomètres les sépares. Pour te donner une idée, s’il fallait y aller à la vitesse d’une voiture (130 km/h) il faudrait environ 130 ans. Il fait 100 fois le diamètre de la Terre, soit plus d’un million de kilomètres. Le soleil est ce
Aller au contenu Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil. Ame sentinelle, Murmurons l’aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu. Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon. Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s’exhale Sans qu’on dise enfin. Là pas d’espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr. Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil. Arthur Rimbaud, Derniers vers
cest un peu brouillon, pas facile à gérer pour une première session. Ludovic. 23 janvier 2009 à 17:55 Lucile a dit Guillaume, c'est quand qu'on aura une photo de toi faisant du surf AVEC le Tee-shirt de Brice ? :p La Bise, les australiens. 25 janvier 2009 à
© ARCHIVE Édition 2016 Parc des Chantiers / HAB Galerie La mer allée avec le soleil ANGE LECCIA Le visiteur est d’abord accueilli par un autoportrait filmé de l’artiste, comme pour faire connaissance. Ce n’est qu’après cette rencontre physique qu’il pénètre les méandres intérieurs de l’artiste. Quatre écrans épousent l’architecture du lieu. En quatre montages, réalisés spécialement pour l’exposition, c’est une plongée dans 45 années de pratique. On y trouve toutes les figures qui font la singularité et la beauté du travail d’Ange Leccia l’omniprésence de l’eau, des images comme des souvenirs de sa jeunesse corse ; les explosions, tempêtes, orages et déferlantes qui illustrent sa sensibilité à fleur de peau ; des images télévisuelles retravaillées dans lesquelles la gravité intérieure rejoint la gravité du monde en contraste, sans cesse, la beauté du monde naturel ; les jeunes filles ou l’adolescence comme l’état de création artistique de tous les possibles mais où l’on se sent perdu face à l’inconnu ; la pop music et les tubes qui souvent collent au souvenir d’un fort sentiment. Enfin, c’est évidemment la mer qui clôt cette exposition introspective. Ou plutôt trois mers, l’une filmée en Super 8, l’autre en DVCAM, la dernière en HD. Car la pratique d’Ange Leccia est aussi un voyage dans l’histoire de la captation vidéo. De la même manière que chaque vague est unique, chaque qualité d’image raconte une histoire différente. © © Téléchargerle livre Mer allée avec le soleil (La) de Élisabeth Vonarburg en Ebook au format ePub sur Vivlio & Cultura et retrouvez le sur votre liseuse préférée. Accueil Expériences inédites Explorez les environs Partir à l’aventure avec le Bateau le Marius Le soleil brille, la mer me souhaite la bienvenue Une envie soudaine me prend d’aller faire un tour en mer. Renseignée par l’Office de Tourisme, je me dirige donc vers l’enseigne Le Marius ». Très bien accueillie, ils me proposent des sorties pêche, baignade, mais aussi des croisières ou bien des privatisations. J’opte pour la croisière en direction de Sète. Hop ! À peine embarquée, je sens déjà que je vais me régaler. On me propose des rafraîchissements et l’ambiance est à la bonne humeur. Le trajet passe paisiblement et déjà j’aperçois le Mont Saint-Clair. Il est encore tôt, la matinée ne fait que commencer ! 190525169 1128263777674989 7333022690159066053 N©190525169 1128263777674989 7333022690159066053 NBateau le Marius Whatsapp Image 2021 09 08 At 2©Whatsapp Image 2021 09 08 At 2Bateau le Marius C’est parti pour l’escapade à Sète, ville du chanteur Brassens et des petits biscuits portant le nom farfelu de zézettes ». Je découvre les halles de la ville ainsi que le marché et profite de leurs produits locaux en premier, car premier arrivé, premier servi ! Cette escale de 2 h 30 me permet aussi de flâner sur les quais et de visiter un chalutier transformé en musée. En me dépêchant un petit peu je grimpe le Mont Saint-Clair pour admirer une vue à couper le souffle et redescends, comblée par toutes les belles choses que j’ai eu l’occasion de voir. Maes Josephine Ds8zibf0svs Unsplash©Maes Josephine Ds8zibf0svs Unsplash De retour au bateau, je m’installe confortablement et comme il est l’heure du déjeuner on me propose une spécialité. Mmmh… Les tielles… On m’en avait tellement parlé, c’est un régal ! J’aperçois le Phare de la Méditerranée depuis le ponton. Il est temps de dire bon vent » ! Whatsapp Image 2021 09 08 At 1 Après avoir fait cette sortie, j’ai envie d’en découvrir plein d’autres ! Peut-être me laisserais-je tenter par une sortie au coucher du soleil… Lesoleil ne donne pas seulement le jour, il donne l’exemple. » Victor Hugo. « En Provence, le soleil se lève deux fois, le matin et après la sieste. ». « J’ai tout donné au soleil, tout, sauf mon ombre. » Guillaume Apollinaire. « Jamais Le Festival du Monde Série Palette d’artistes » 16/18. Le peintre, maître des accords chromatiques, a fait du jaune sa plus belle note. Article réservé aux abonnés Série Palette d’artistes » 16/18 Ses adversaires le disaient atteint de la fièvre jaune ». William Turner 1775-1851 n’avait pourtant jamais quitté l’Europe. Mais sa prédilection pour les couleurs solaires valut, de son vivant, toutes les boutades à celui que les Britanniques considèrent aujourd’hui comme le plus grand de leurs peintres. Turner n’avait que faire de ces réactions jalouses. Aussi audacieux qu’impertinent, il en plaisantait même, et aucun critique ne put l’en faire démordre le jaune serait la couleur reine de sa palette. Sur les routes d’Ecosse, de France, de Suisse ou d’Italie, jamais il ne partit sans les vessies et tubes chargés de ses pigments de prédilection or, miel, tournesol, canari, blond vénitien ou fleur de soufre. Au fait des théories les plus visionnaires concernant le spectre chromatique, celle du scientifique Isaac Newton comme celle du poète Goethe, il s’évertua même à pousser au paroxysme cette nuance que tant de confrères jugeaient criarde. Peinte en 1830, à la fin de sa carrière, sa Jessica représentant l’un des personnages du Marchand de Venise, de Shakespeare, surgit d’un fond si somptueusement jaune qu’un observateur fit remarquer, dès sa première exposition, qu’elle semblait émerger d’un océan de moutarde ! Elle est, en fait, radieuse. La couleur des temps modernes Mais il est des couleurs mal-aimées par l’histoire de l’art. Le jaune en fait partie. Certes, il fait mourir de désespoir l’écrivain Bergotte, jaloux de la précieuse matière » du petit pan de mur jaune qu’évoque Proust dans la Recherche à propos de la Vue de Delft, de Vermeer. Et, oui, Van Gogh en use avec maestria en sa période provençale. Mais, d’ordinaire, les peintres préfèrent en jouer par touches discrètes. Turner, lui, l’exploite sans limite pour faire naître des mondes et restituer le feu des cieux de Gênes, le soleil couché sur l’Atlantique, les brumes du Rhin autour de la Lorelei, le brouillard vénitien… Claude Monet, peintre Turner savait peindre les yeux ouverts » Dès 1805, il s’écarte de la tradition pour éclaircir ses tableaux, en les préparant d’un fond blanc cassé. Il essuie les premiers reproches de l’académie. Mais c’est ainsi que peut advenir son indicible lumière, la clarté si singulière de ses paysages dont on peut humer presque l’air chargé. A l’acide couleur primaire, il doit ses plus belles toiles. Celles qui ont fait dire à Monet Turner savait peindre les yeux ouverts. » Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. cest ce vers que je ne comprend pas très bien, d'un poème de Rimbaud ("l'Eternité"): Elle est retrouvée. Quoi? L'Eternité. C'est la mer allée Avec le Ila mer vue du rivage Un brave marin hollandais, ferme et froid observateur, qui passe sa vie sur la mer, dit franchement que la première impression qu’on en reçoit, c’est la crainte. L’eau, pour tout être terrestre, est l’élément non respirable, l’élément de l’asphyxie. Barrière fatale, éternelle, qui sépare irrémédiablement les deux mondes. Ne nous étonnons pas si l’énorme masse d’eau qu’on appelle la mer, inconnue et ténébreuse dans sa profonde épaisseur, apparut toujours redoutable à l’imagination humaine. Les Orientaux n’y voient que le gouffre amer, la nuit de l’abîme. Dans toutes les anciennes langues, de l’Inde à l’Irlande, le nom de la mer a pour synonyme ou analogue le désert et la nuit. Grande tristesse de voir tous les soirs le soleil, cette joie du monde et ce père de toute vie, sombrer, s’abîmer dans les flots. C’est le deuil quotidien du monde, et spécialement de l’Ouest. Nous avons beau voir chaque jour ce spectacle, il a sur nous même puissance, même effet de mélancolie. Si l’on plonge dans la mer à une certaine profondeur, on perd bientôt la lumière ; on entre dans un crépuscule où persiste une seule couleur, un rouge sinistre ; puis cela même disparaît et la nuit complète se fait, c’est l’obscurité absolue, sauf peut-être des accidents de phosphorescence effrayante. La masse, immense d’étendue, énorme de profondeur, qui couvre la plus grande partie du globe, semble un monde de ténèbres. Voilà surtout ce qui saisit, intimida les premiers hommes. On supposait que la vie cesse partout où manque la lumière, et qu’excepté les premières couches, toute l’épaisseur insondable, le fond si l’abîme a un fond, était une noire solitude, rien que sable aride et cailloux, sauf des ossements et des débris, tant de biens perdus que l’élément avare prend toujours et ne rend jamais, les cachant jalousement au trésor profond des naufrages. L’eau de mer ne nous rassure aucunement par la transparence. Ce n’est point l’engageante nymphe des sources, des limpides fontaines. Celle-ci est opaque et lourde ; elle frappe fort. Qui s’y hasarde, se sent fortement soulevé. Elle aide, il est vrai, le nageur, mais elle le maîtrise ; il se sent comme un faible enfant, bercé d’une puissante main, qui peut aussi bien le briser. La barque une fois déliée, qui sait où un vent subit, un courant irrésistible, pourront la porter ? Ainsi nos pêcheurs du Nord, malgré eux, trouvèrent l’Amérique polaire et rapportèrent la terreur du funèbre Groënland. Toute nation a ses récits, ses contes sur la mer. Homère, les Mille et une Nuits, nous ont gardé un bon nombre de ces traditions effrayantes, les écueils et les tempêtes, les calmes non moins meurtriers où l’on meurt de soif au milieu des eaux, les mangeurs d’hommes, les monstres, le léviathan, le kraken et le grand serpent de mer, etc. Le nom qu’on donne au désert, le pays de la peur, », on aurait pu le donner au grand désert maritime. Les plus hardis navigateurs, Phéniciens et Carthaginois, les Arabes conquérants qui voulaient englober le monde, attirés par les récits du pays de l’or et des Hespérides, dépassent la Méditerranée, se lancent sur la grande mer, mais s’y arrêtent bientôt. La ligne sombre, éternellement couverte de nuages, qu’on rencontre avant l’équateur, leur impose. Ils s’arrêtent. Ils disent C’est la mer des Ténèbres. » Et ils retournent chez eux. Il y aurait de l’impiété à violer ce sanctuaire. Malheur à celui qui suivrait sa curiosité sacrilège ! On a vu, aux dernières îles, un colosse, une menaçante figure qui disait N’allez pas plus loin. » Ces terreurs, un peu enfantines, du vieux monde ne diffèrent en rien de ce qu’on peut voir toujours des émotions du novice, de la simple personne qui, venue de l’intérieur, tout à coup aperçoit la mer. On peut dire que tout être qui en a la surprise, ressent cette impression. Les animaux, visiblement, se troublent. Même au reflux, lorsque, lasse et débonnaire, l’eau traîne mollement au rivage, le cheval n’est pas rassuré ; il frémit et souvent refuse de passer le flot languissant. Le chien recule et aboie, injurie à sa manière la lame dont il a peur. Jamais il ne fait la paix avec l’élément douteux qui lui semble plutôt hostile. Un voyageur nous raconte que les chiens du Kamtchatka, habitués à ce spectacle, n’en sont pas moins effrayés, irrités. En grandes bandes, par milliers, dans les longues nuits, ils hurlent contre la vague hurlante, et font assaut de fureur avec l’océan du Nord. L’introduction naturelle, le vestibule de l’Océan, qui prépare à le bien sentir, c’est le cours mélancolique des fleuves du Nord-Ouest, les vastes sables du Midi, ou les landes de Bretagne. Toute personne qui va à la mer par ces voies est très-frappée de la région intermédiaire qui l’annonce. Le long de ces fleuves, c’est un vague infini de joncs, d’oseraies, de plantes diverses, qui, par les degrés des eaux mêlées et peu à peu saumâtres, deviennent enfin marines. Dans les landes, c’est, avant la mer, une mer préalable d’herbes rudes et basses, fougères et bruyères. Étant encore à une lieue, deux lieues, vous remarquez les arbres chétifs, souffreteux, rechignés, qui annoncent à leur manière par des attitudes, j’allais dire par des gestes étranges, la proximité du grand tyran, et l’oppression de son souffle. S’ils n’étaient pris par les racines, ils fuiraient visiblement ; ils regardent vers la terre, tournent le dos à l’ennemi, semblent tout près de partir, en déroute, échevelés. Ils ploient, se courbent jusqu’au sol, et ne pouvant mieux, fixés là se tordent au vent des tempêtes. Ailleurs encore, le tronc se fait petit et étend ses branches indéfiniment dans le sens horizontal. Sur les plages où les coquilles, dissoutes, élèvent une fine poussière, l’arbre en est envahi, englouti. Ses pores se fermant, l’air lui manque ; il est étouffé, mais conserve sa forme et reste là arbre de pierre, spectre d’arbre, ombre lugubre qui ne peut disparaître, captive dans la mort même. Bien avant de voir la mer, on entend et on devine la redoutable personne. D’abord, c’est un bruit lointain, sourd et uniforme. Et peu à peu tous les bruits lui cèdent et en sont couverts. On en remarque bientôt la solennelle alternative, le retour invariable de la même note, forte et basse, qui de plus en plus roule, gronde. Moins régulière l’oscillation du pendule qui nous mesure l’heure ! Mais ici le balancier n’a pas la monotonie des choses mécaniques. On y sent, on croit y sentir la vibrante intonation de la vie. En effet, au moment du flux, quand la vague monte sur la vague, immense, électrique, il se mêle au roulement orageux des eaux le bruit des coquilles et de mille êtres divers qu’elle apporte avec elle. Le reflux vient-il, un bruissement fait comprendre qu’avec les sables elle remporte ce monde de tribus fidèles, et le recueille en son sein. Que d’autres voix elle a encore ! Pour peu qu’elle soit émue, ses plaintes et ses profonds soupirs contrastent avec le silence du morne rivage. Il semble se recueillir pour écouter la menace de celle qui le flattait hier d’un flot caressant. Que va-t-elle bientôt lui dire ? Je ne veux pas le prévoir. Je ne veux point parler ici des épouvantables concerts qu’elle va donner peut-être, de ses duos avec les rocs, des basses et des tonnerres sourds qu’elle fait au fond des cavernes, ni de ces cris surprenants où l’on croit entendre Au secours !… Non, prenons-la dans ses jours graves, où elle est forte sans violence. Si l’enfant et l’ignorant ont toujours devant ce sphinx une stupeur admirative et moins de plaisir que de crainte, il ne faut pas s’en étonner. Pour nous-mêmes, par bien des côtés, c’est encore une grand énigme. Quelle est son étendue réelle ? Plus grande que celle de la terre, voilà ce qu’on sait le mieux. Sur la surface du globe, l’eau est la généralité, la terre est l’exception. Mais leur proportion relative l’eau fait les quatre cinquièmes, c’est le plus probable ; d’autres ont dit les deux tiers ou les trois quarts. Chose difficile à préciser. La terre augmente et diminue ; elle est toujours en travail ; telle partie s’abaisse, et telle monte. Certaines contrées polaires, découvertes et notées du navigateur, ne se retrouvent plus au voyage suivant. Ailleurs, des îles innombrables, des bancs immenses de madrépores, de coraux, se forment, s’élèvent et troublent la géographie. La profondeur de la mer est bien plus inconnue que son étendue. À peine les premiers sondages, peu nombreux et peu certains, ont-ils été faits encore. Les petites libertés hardies que nous prenons à la surface de l’élément indomptable, notre audace à courir sur ce profond inconnu, sont peu, et ne peuvent rien faire au juste orgueil que garde la mer. Elle reste, en réalité, fermée, impénétrable. Qu’un monde prodigieux de vie, de guerre et d’amour, de productions de toute sorte, s’y meuve, on le devine bien et déjà on le sait un peu. Mais à peine nous y entrons, nous avons hâte de sortir de cet élément étranger. Si nous avons besoin de lui, lui, il n’a pas besoin de nous. Il se passe de l’homme à merveille. La nature semble tenir peu à avoir un tel témoin. Dieu est là tout seul chez lui. L’élément que nous appelons fluide, mobile, capricieux, ne change pas réellement ; il est la régularité même. Ce qui change constamment, c’est l’homme. Son corps dont les quatre cinquièmes ne sont qu’eau, selon Berzélius sera demain évaporé. Cette apparition éphémère, en présence des grandes puissances immuables de la nature, n’a que trop raison de rêver. Quel que soit son très juste espoir de vivre en son âme immortelle, l’homme n’en est pas moins attristé de ces morts fréquentes, des crises qui rompent à chaque instant la vie. La mer a l’air d’en triompher. Chaque fois que nous approchons d’elle, il semble qu’elle dise du fond de son immutabilité Demain tu passes, et moi jamais. Tes os seront dans la terre, dissous même à force de siècles, que je continuerai encore, majestueuse, indifférente, la grande vie équilibrée qui m’harmonise, heure par heure, à la vie des mondes lointains. » Opposition humiliante qui se révèle durement, et comme avec risée pour nous, surtout aux violentes plages, où la mer arrache aux falaises des cailloux qu’elle leur relance, qu’elle ramène deux fois par jour, les traînant avec un bruit sinistre comme de chaînes et de boulets. Toute jeune imagination y voit une image de guerre, un combat, et d’abord s’effraye. Puis, observant que cette fureur a des bornes où elle s’arrête, l’enfant rassuré hait plutôt qu’il ne craint la chose sauvage qui semble lui en vouloir. Il lance à son tour des cailloux à la grande ennemie rugissante. J’observais ce duel au Havre, en juillet 1831. Une enfant que j’amenais là en présence de la mer sentit son jeune courage et s’indigna de ces défis. Elle rendait guerre pour guerre. Lutte inégale, à faire sourire, entre la main délicate de la fragile créature et l’épouvantable force qui en tenait si peu compte. Mais on ne riait pas longtemps, lorsque venait la pensée du peu que vivrait l’être aimé, de son impuissance éphémère, en présence de l’infatigable éternité qui nous reprend. — Tel fut l’un de mes premiers regards sur la mer. Telles mes rêveries, assombries du trop juste augure que m’inspirait ce combat entre la mer que je revois et l’enfant que je ne vois plus. .
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